La femme a toute sa place

La mixité, ou du moins la présence de femmes dans un univers d’hommes, semble toujours être synonyme de redéfinition des places de chacun dans la société.

Oui, nous sommes conscientes que la force physique est un atout pour quiconque travaille dans le bâtiment. Sauf que nous ne pouvons pas porter un plafond avec autant de facilité qu’un homme, surtout si nous mesurons 1m50. On apprend donc à s’entraider.

La femme n’a pas sa place dans les chantiers, c’est une idée !, mais pas une réalité.

Les stéréotypes sont bien ancrés dans les têtes des gens…

Il faut du courage pour dépasser les stéréotypes sur les femmes.

Mais les femmes doivent s’ouvrir au monde et aux opportunités qui se présentent à elles.

Vous êtes convaincu que ce métier est fait pour vous, vous ressentez en vous cette flamme qui vous anime qui vous pousse à porter à bout de bras, des sacs de ciment de 35 kg et monter 10 étages (et oui, je l’ai fait 😜), comme vous pourriez le faire si votre enfant était en danger. Alors, on le fait !

L’INAPTITUDE DES FEMMES – LAISSE-MOI RIRE !

La force physique est le premier regard que l’on porte dans ce domaine.

Aujourd’hui, nous avons tous été témoins de l’évolution des femmes. Elles sont à la même place que les hommes. Elles ont le courage d’aller sur les chantiers. Ce n’est pas facile pour elles d’être sur un chantier. Les hommes voient une femme comme fragile, mais ils ne savent pas que c’est la personne la plus forte physiquement. Déconstruire le stéréotype du dur à cuire, n’est pas une masse à faire, mais une fois réalisée, nous nous rendons compte qu’ils ne sont pas si méchants.

Comprenez tout de même ces hommes, lorsqu’une femme qui donne des conseils ou réalise cette tâche mieux qu’eux, est parfois castratrice.

Nous sommes les actrices de la construction, c’est une réalité, mais il faut faire bouger les mentalités**.**

Ça tombe bien, je m’y attèle !

DU PLAISIR AU MILIEU D’UN CHANTIER, EST-CE UTOPIE ?

Je ne suis pas là pour me faire des copains, surtout sur un chantier, je suis en mode guerrière, mais permettre grâce à mon charisme à ce qu’un chantier se passe au mieux et dans la bonne entente, c’est ce que j’apprécie.

Pour moi, “LA VIDA “ est le nerf de la guerre. Permettre à mes clients de VIVRE une belle aventure , de S’OFFRIR leur rêve, de SE SENTIR confortable est mon but. Mais pour bâtir cela, il faut l’ambiance qui va avec.

Qui est-ce qui se rend à son travail d’un pied ferme et joviale, lorsqu’il sait que l’ambiance est mauvaise ? PAS MOI en tout cas.

Je trouve donc logique d’instaurer une bonne ambiance dans un chantier (y compris celle avec le client – mais pour cela, il doit être ouvert d’esprit et sympa) en y instaurant une vraie communication, de l’entraide et du respect. Donner envie de venir travailler.

Aujourd’hui, le domaine de l’artisanat est difficile. Si nous ne donnons pas envie à cet artisan de venir travailler dans la bonne humeur ou même de savoir qu’il n’y aura pas de prise de bec à son arrivée, il mettra d’autant plus de volonté à faire les choses bien mieux et même plus.

[je lis d’ailleurs en ce moment le livre “ La vérité sur ce qui nous motive “ de Daniel Pink ], on est loin d’imaginer la vérité.

POURQUOI NE PAS SE RAPPROCHER DES GENS QUI FONT CE MÉTIER ET CEUX QUI SONT DÉJÀ SUR LE TERRAIN ?

Je me suis souvent posé la question en rédigeant cet article : “ dois-je le tourner pour des hommes ou pour des femmes ? “

Désolé messieurs, mais pour cet article mon côté #girlpower a pris le dessus.

Je souhaite que cette lecture serve de cause à des femmes, qui ont besoin de soutien et de motivation dans ce milieu brut de décoffrage.

La possibilité de devenir une bonne travailleuse est là, il suffit de savoir comment surmonter cette première barrière.

Vous êtes architecte, décoratrice ou artisane, vous ne vous sentez pas à l’aise face aux hommes.

Sur un chantier, vous vous posez mille questions :

Dois-je ne rien dire pour ne pas l’enflammer ? il doit sûrement connaître plus de choses que moi ? Comment dois-je réagir face à une blague déplacée ? Lorsque le ton monte, je lui mets un high-kick ou je ne dis rien ?

Tant de questions que l’on se pose, et qui nous rend vulnérable.

Sans prétention de ma part, je n’ai jamais vécu cela comme une épreuve. J’ai compris les hommes et ce qu’il cherchait. J’ai étudié leur comportement afin de toujours avoir dans ma botte secrète un coup d’avance. Saupoudrez de respect, sourire et de poigne, c’est une méthode qui marche.

J’aimerais pouvoir aider tant de femmes comme moi, à se lancer et s’épanouir pleinement dans le métier du bâtiment. Et enfin bannir ce vilain doute :

“JE N’Y ARRIVERAI JAMAIS….”